La Suisse

Contrée paisible qui vit au rythme de ses alpages, la Suisse propose une cuisine rustique et copieuse. Potages, poissons fins de torrents et de lacs, fromages de caractères, charcuteries, chocolats de renoms ou encore pâtisseries moelleuses : la table suisse mérite sa réputation gastronomique.

 

Nous vous emmenons dans un pays où les montagnes verdoyantes côtoient les lacs dont le Lac Léman, près de Montreux, célèbre pour son festival et son «lac qui fume». Découvrez des produits du terroir, des recettes riches et réconfortantes idéales pour passer un hiver au coin de la cheminée et en bonne compagnie !

Le Menu

Les produits de la cuisine suisse

Bonbons Ricola

Ce petit bonbon si connu grâce à de drôles de pubs doit son invention à un confiseur qui a eu la riche idée de faire un bonbon avec des plantes de la région de Bâle-Campagne. E. Richterich décide en 1940 de combiner 13 plantes de la région à du sucre pour confectionner un petit bonbon : le «Ricola» est né !

 

Bouillons Knorr

C’est en 1838 que Carl Heinrich Knorr décide, après avoir vendu de la chicorée séchée, de s’attaquer au séchage des légumes. Il commercialise dès 1873 la soupe en sachet qui devient un vrai succès. Basée en suisse dès la moitié du 20ème siècle ; l’entreprise Knorr se lance dans les condiments et invente en 1949 le bouillon de légumes (concurrent direct du bouillon Kub fondé à cette même époque par la marque «Maggi», suisse également).

 

 

Le chocolat

Importé de Belgique dès 1700, le chocolat est consommé discrètement lors dès fêtes mondaines suisses avant d’être interdit en 1722 de par ses vertus jugées « aphrodisiaques ».

Les italiens ramènent le chocolat au milieu du 18ème siècle et se fondent alors des chocolateries dans la région de la Suisse romande et dans le Tessin. Très bons commerçants, les chocolatiers suisses vont commercialiser leurs production en Allemagne, Russie et dans toute l’Europe : la légende du chocolat suisse est lancée.

Les Suisses feront des expérimentations autour du chocolat : grâce à de nouveaux procédés industriels, ils inventeront · la machine à mélanger le sucre et la poudre de cacao, la «conche» (qui rend le chocolat beaucoup plus malléable), la méthode du broyage, qui empêche la formation de cristaux à la surface du chocolat, le chocolat aux noisettes, le chocolat au lait, le chocolat fourré, le chocolat fondant (par Lindt), la praline…..

Cette recherche et l’automatisation de la fabrication du chocolat rendra l’accession à cette denrée beaucoup plus «populaire». Ainsi, dès le début du 19ème siècle, ouvrirons de grandes industries du chocolat encore connues de nos jours : les maisons «Nestlé», «Lindt & Sprüngli», «Suchard», «Kohler» ou «Tobler» : Inventeur du célèbre et excellent chocolat au nougat Toblerone !

 

Les fromages

Le fromage s’est développé en suisse au 19ème siècle : auparavant il n’était consommé que sur les lieux de production et seuls les habitants aisés des villes avaient les moyens de s’en faire livrer et d’en profiter. Voici les plus connus qui bénéficient tous d’une AOC (gage d’authenticité et de qualité).

 

Appenzell : Originaire de cette même région, ce fromage de vache à pâte cuite se présente en meule de 10 kilos. Fromage à la croûte dorée, il remplace souvent le gruyère en cuisine et est indispensable dans une vraie fondue.

 

Emmental : Fromage de vache à pâte cuite fabriqué également en Savoie et Franche Comté : il se différencie du gruyère par la grosseur de ses ouvertures qui peuvent atteindre la taille d'une noix.

 

Gruyère : Fromage au lait de vache à pâte pressée cuite et à croûte lavée provenant de la région alpine de Gruyère. Après 6 mois d’affinage, ce fromage de couleur ivoire se caractérise par sa chère plus soupe que l’emmental et constellée de petits trous.

 

Raclette : La Raclette est un fromage au lait de vache cru ou pasteurisé, à pâte pressée non cuite. Originellement l’appareil à raclette était en fer forgé, il pouvait tenir une demi-meule de fromage qu'on plaçait face au feu de la cheminée. On raclait ensuite le fromage d'où son appellation.

 

Tomme vaudoise : Tomme de lait de vache à pâte fraîche, non cuite et molle. Sa saveur crémeuse est parfois aromatisée au cumin.

 

Vacherin fribourgeois : Ce fromage se caractérise par sa pâte onctueuse au parfum de résine et sa saveur acidulée. Commercialisée sous forme de meule de 7 à 8 cm de hauteur, c’est l’ingrédient indispensable de la fondue fribourgeoise.

 

 

Ovomaltine : Poudre à base de malt d’orge, de lait et de cacao. Mélangée à du lait elle devient une boisson très populaire à la fin du 19ème siècle et perdure jusqu’à nos jours.

 

 

Les saucisses

 

Cervelas : Sa composition de base comprend environ 50% de viande de porc, un peu de bœuf, du lard, des couennes de lard, du jus de citron et du sucre, ce qui le rend si craquant quand on le grille. Pour sa courbure la peau est traditionnellement fabriquée à base de boyau de zébu brésilien !

 

Schüblig : Saucisse à griller à base de viande de bœuf et de porc, proche cousine de notre saucisse de Strasbourg.

 

Longeole : Spécialité genevoise : saucisse de porc aromatisée aux graines de fenouil.

 

Saucisse à Papet : Saucisse à base de porc et fourrée avec un peu de chou vert, base du célèbre « Papet vaudois »

 

Viande des grisons : Viande de bœuf séchée. D’abord marinée dans une saumure aromatisée, elle est frottée avec des herbes (laurier, thym, genièvre…). Coincée entre 2 planches, elle est alors fortement pressée pendant plusieurs jours avant de sécher à l’air libre

Le Château de Chillon
Le Château de Chillon

Le dîner suisse, traditions et vie quotidienne

La cuisine suisse est à l’image de ce petit pays où se côtoient 23 cantons possédant chacun une culture particulière, bien qu’influencées par celle du pays voisin.

Ainsi, les cantons francophones offrent une cuisine similaire à celle du Jura français ou de la Savoie. Les Suisses germanophones retrouvent, dans leurs assiettes, l’influence de l’Allemagne tandis que dans le Tessin, les saveurs évoquent celle de l’Italie du Nord.

 

Les spécialités culinaires

 

Les entrées

La cuisine suisse est souvent économique et robuste, à l’image des paysans montagnards qui l’ont créée. De nombreuses soupes, qui tiennent souvent de plats uniques, témoignent de cet héritage :

On retrouve ainsi la «soupe du chalet», spécialité fribourgeoise à base d’herbes, légumes d’hiver, lait, crème, croûtons et gruyère ou encore la Soupe à l’orge, à la farine rôtie, au riz et aux châtaignes, au vin, au gruyère, aux oignons, cumins et croûtons ou encore la soupe de poissons spécialité de la Suisse orientale...

 

Autres entrées réputées : la «croûte au fromage» d’origine romande : couche de fromage fondue sur une grande tranche de pain de campagne beurrée, à laquelle on peut rajouter du jambon ou un œuf pour un plat plus roboratif.

 

Les beignets au fromage ou Malakoffs sont faits à base de gruyère.

 

On trouve aussi la tarte aux oignons et au cumin («Bölletünne»), la tourte aux carottes « Spinattötscli » : spécialité de la suisse alémanique, ou encore la tourte aux pommes de terre et à l’Appenzel, célèbre fromage suisse.

 

Les plats

La Suisse est mondialement connue pour ses fromages tels que le gruyère ou l’emmental : ces fromages sont nés du besoin de conserver les qualités du lait d’alpage pour une consommation hivernale. La fondue est une véritable institution nationale. Plusieurs recettes coexistent, la plus connue étant la fondue neuchâteloise qui comporte 1/3 de gruyère, 1/3 d’emmental et 1/3 de vacherin fribourgeois (+ de l’ail, du vin blanc sec, du kirsch et de la maïzena, le tout mangé à l’aide de petits morceaux de pain de campagne).

 

Autre spécialité fromagère suisse : la raclette, plat valaisan typique résultant de la fonte d’une demi meule devant une source de chaleur (traditionnellement un feu de cheminée). La raclette suisse se mange avec la viande des Grisons, des cornichons et des petits oignons au vinaigre et parfois de pommes de terre.

 

L'Assiette Valaisane : fromage, cornichons, petits oignons, pain de seigle, viande des grisons et lard... (photo de Philippe Raggi)
L'Assiette Valaisane : fromage, cornichons, petits oignons, pain de seigle, viande des grisons et lard... (photo de Philippe Raggi)

Les plats à base de charcuterie sont assez fréquents en Suisse : on retrouve les saucisses dans :

Le papet vaudois : Saucisse à base de choux, accompagnée d’une potée à base de poireaux et de pommes de terre.

La longeole : plat genevois à base de saucisse de porc, de vin blanc et de pommes de terre.

Ce plat est souvent accompagné d’un gratin de cardons, spécialité du genevois.

La potée valaisanne : potée à base de lard, de raves, de choux, de poireaux et de pommes de terre.

Autre plat réputé en Suisse : l’émincé à la Zurichoise, spécialité à base de veau cuisiné dans une sauce à la crème, au vin blanc et aux champignons. Ce plat est souvent accompagné de «rôsti» : galettes de pommes de terres râpées, dorées à la poêle.

Ce pays de lacs permet la cuisine de certains poissons. Autour du lac Léman, on retrouve des recettes de truites telles que la «truite aux raisins verts» ou encore à base de perche préparées avec une sauce meunière, à base de vin blanc ou encore frite.

 

Les desserts

Le chocolat est omniprésent à la fin des repas suisses, cependant il existe d’autres spécialités :

La tourte de Zoug : Génoise surplombée de crème au beurre aromatisée au kirsch.

Le pain de poires : Tourte farcie avec une compote de poires marinées dans du vin rouge, et des fruits secs (dattes, figues, pruneaux, noix).

Les beignets de cerises accompagnées d’une crème à la vanille aromatisée au kirsch.

On retrouve aussi en suisse la tarte aux pommes caramélisées et la tarte aux quetsches.

Dernière spécialité : les «Basler Läckerlis», petits gâteaux à base de miel, fruits confits et amandes. Ces petits gâteaux ont été créés en 1431 à l’occasion du concile de Bâle à l’intention des gens d’Eglise qui venaient se réunir dans cette ville suisse.

Le Glacier d'Aletsch
Le Glacier d'Aletsch

Les traditions

 

La vie quotidienne

 

Un petit déjeuner typique se compose de thé, café ou de lait, de tartines, de yaourts et de muesli. Le muesli est un mélange typiquement suisse de céréales aux noisettes, raisins secs et aux pommes arrosé de lait tiède ou froid.

Le déjeuner est appelé «dîner» en Suisse. Ce repas est souvent composé de crudités, d’une tarte (à l’oignon) ou d’une tourte (aux pommes de terre). Le dessert est souvent composé d’une crème, d’un gâteau ou d’un fruit. Les boissons seront souvent l’eau minérale, la bière ou un petit vin blanc de la région du Valais : le Fendant élaboré à partir de son cépage le Chasselas.

Le repas du soir s’appelle le souper. Traditionnellement il se compose d’un "café complet" : repas copieux autour d’un plateau de fromage, de yaourts, accompagnés de pain et d’une tasse de café.

 

Jours de fête

Le 20 janvier a lieu, dans le canton du Valais, la St Sébastien. Pendant cette fête, un pain est confectionné avec une croix en pain d’épice en son sommet. Après la bénédiction de ce pain il est distribué aux passants. La population est ensuite conviée à la dégustation d’un gâteau de riz en l’honneur de St Sébastien.

 

Le 4ème mardi de novembre a lieu, à Berne, le "marché aux oignons" (Le Zibelemärit). A cette occasion sont vendus et consommés des spécialités à base d’oignons : soupes, tartes (Bölletünne) ou encore gâteaux.

 

La fête de l’escalade est célébrée chaque 14 décembre. Elle commémore ce jour de 1602 où, pour défendre Genève d’une tentative d’invasion savoyarde, une ménagère déversa sur les assaillants son chaudron de soupe bouillante. Ce jour-là, toutes les vitrines de pâtisseries, surtout à Genève, se remplissent de chaudrons en chocolat remplis de "légumes" en pâte d’amande.

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